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«Je m’appelle Aïssatou Faye, mais plus connue sous le sobriquet de Aïda mou Baye. Je suis de Kaolack au quartier Médina Baye où je suis née. J’y ai aussi grandi. Tous mes parents sont de Médina (Kaolack). Ce sont des talibés (disciples) de Baye Niass. Donc, je suis née talibé de Baye Niass. Je ne connais que Médina Baye et la confrérie de Baye Niass. Il est vrai que je n’ai pas vécu l’époque de Baye Niass, parce que je n’étais pas encore née (elle refuse de dire sa date de naissance Ndlr), mais je connais Baye Niass, grâce à mes parents. Mon grand-père paternel chantait pour Baye Niass. Donc, nous pouvons dire que c’est un héritage qui m’a été légué. C’est dire que tous les membres de la famille sont des chanteurs religieux. C’est une passion pour ma famille. Mais, personnellement, c’est à Dakar que j’ai véritablement commencé à chanter. C’était dans les années 2000, j’étais encore une jeune célibataire. Je me suis mariée en 2007. Quand je suis venue à Dakar, j’étais chez un oncle paternel et j’aidais son épouse qui tenait un commerce au marché Hlm. Quelques années après, je me suis inscrite au Dahira de Cheikh Mamour Insa Diop qui est mon guide. Donc, c’est là que j’ai commencé les chants religieux. C’est Cheikh Mamour Insa qui m’a donné la bénédiction de chanter Baye Niass. Tout ce que j’ai aujourd’hui, je l’ai eu grâce à Cheikh Mamour Insa Diop qui m’a montré la voie. Je suis, certes originaire de Médina Baye, chez la famille de Baye Niass, mais c’est grâce à Cheikh Mamour Insa Diop que j’ai véritablement connu Baye Niass. C’est lui qui m’a fait connaître et aimer Baye Niass. J’aimais les chants religieux, pour avoir grandi dans cette atmosphère, mais je n’avais pas pris la décision d’en faire un métier. Je n’ai jamais imaginé un jour, devenir une chanteuse. Mais, c’est Cheikh Mamour Insa Diop qui m’a dit un jour : «Toi, Aïda, tu dois chanter et tu seras très célèbre.» Quand il me le disait, personne ne me connaissait. J’avais même hésité, n’y croyant pas. Parce que je n’étais pas sûre de mes capacités de devenir une chanteuse. Mais, Cheikh Mamour Insa Diop a cru en moi et il m’a donnée sa bénédiction. C’est comme ça que je suis devenue chanteuse et j’ai débuté par la chanson que Baye Niass avait scandée à Kossi : «Samawo». C’est ma première chanson. Et depuis lors, je ne chante que Baye Niass et sa famille. Et ce qui m’a le plus marquée dans mes chants religieux, c’est le fait d’amener des gens à se convertir à l’Islam. Grâce à ma modeste personne, des gens ont changé, sont retournés vers Dieu. Je rends grâce à Dieu pour ça, parce que ce n’est pas donné à tout le monde. Beaucoup de gens sont devenus des talibés de Baye Niass grâce à moi. Cette opportunité, je l’ai eue grâce à Baye Niass.
Je n’ai pas vécu son époque, mais il m’arrive de voir Baye Niass en rêve. Mais, ce sont des choses que je ne peux étaler sur la place publique. Je sais que Baye Niass m’accompagne partout. Baye Niass m’a clairement montré qu’il bénit ce que je fais. C’est pourquoi, je continue mes «Zikrs», parce qu’à un moment donné, j’ai voulu abandonner. Mais, Baye Niass m’a fait comprendre que je ne devais pas arrêter, que je devais continuer mes «Zikrs». Les chants religieux m’ont tout donné. J’ai connu mon mari dans ce milieu. Mon époux est un fervent disciple de Baye Niass. On s’est mariés en 2007. Nous avons deux garçons qui portent, tous les deux, le nom de Baye Niass. Je profite de cette tribune pour lui rendre un hommage. J’ai un mari exemplaire qui me soutient en toute circonstance. Il m’encourage. Moi, je n’ai que Baye Niass qui m’a tout donné. Si cela ne dépendait que de moi, on allait changer mon nom de famille. Si je pouvais changer mes papiers de naissance, j’allais enlever Aïssatou Faye, pour y mettre Aïda Mou Baye. Parce que je ne peux pas expliquer ce que je ressens, quand on m’appelle : Aïda Mou Baye.»
LOBS