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Un jeune Sénégalais assassiné et une dizaine de blessés. Trois hommes soupçonnés du meurtre arrêtés. Vingt-cinq expulsés et dix peines de prison : c’est le bilan des événements qui ont eu lieu le week-end dernier à la cité Al Irfane 2, à Boukhalef, Tanger. Aïcha Guèye, ressortissante sénégalaise, témoin des événements, raconte la mort de Charles Ndour, dont la dépouille est arrivée hier soir à Dakar. Elle accuse les agresseurs de Charles d’avoir prémédité leur acte : « la porte métallique de protection de l’entrée de l’immeuble était enlevée le soir du crime et l’électricité coupée ».
Charles a été tué à l’arme blanche, dans le noir, avec la lumière d’une lampe torche sur les yeux. C’est plus discret. « Lorsque Charles a été touché avec le couteau, raconte Aïcha, ses agresseurs l’ont poussé vers l’extérieur, sans doute préférant qu’il meurt dans la rue pour rendre le travail de la police plus difficile.
Lorsqu’avec les autres femmes, nous sommes sorties de l’appartement pour voir où était Charles, j’ai vu du sang par terre dans le couloir. Il était chaud. J’ai craint le pire. Un des agresseurs me dit que c’est le sang d’un marocain, blessé par un camerounais ».
« Lors des altercations dans la rue, près du corps ensanglanté de Charles, on retrouvait des jeunes, des femmes, et des hommes d’un certain âge qui nous agressaient. Ils nous lançaient : Rentrez chez vous, rentrez chez vous. Près du corps de Charles j’ai entendu une femme dire : La dame sénégalaise n’est pas morte, c’est moi qui vais la tuer ». « Devant la police, poursuit Aïcha, j’ai témoigné de ce que j’ai vu. Je suis musulmane et j’ai juré au nom d’Allah de ne pas mentir à ce sujet. La Police doit maintenant faire son travail ».
Texte: L’Observateur