Economie

Agriculture: Vers un atelier national sur l'autosuffisance en banane(ministre)


Vendredi 2 Septembre 2016

Le ministre de l’Agriculture Pape Abdoulaye Seck a annoncé jeudi, à Laboya (Tambacounda, est), dans la zone des bananeraies de Gouloumbou, la tenue ‘’ dans les tout prochains jours’’ d’un atelier national sur l’autosuffisance du pays en banane.


’’De commun accord avec les organisations professionnelles, nous avons décidé dans les tout prochains jours, d’organiser un atelier national qui va regrouper l’ensemble des acteurs ’’, a notamment dit Pape Abdoulaye Seck donné pslus de précision sur la date à laquelle cette rencontre se tiendra.

M. Seck bouclait sa visite dans les bananeraies de la zone de Gouloumbou, le long de la vallée du fleuve Gambie, par les périmètres de Laboya où le conseiller du président de la République Mamadou Oumar Sall exploite au moins 200 hectares de banane.

Se disant ‘’très impressionné’’ par les plantations visitées, ‘’bien structurées et en quête d’excellence, de productivité et de compétitivité’’, le ministre de l’Agriculture a ajouté que cette rencontre aura pour tâche de répondre à l’ ‘’équation’’ ‘’que faire pour que notre pays soit autosuffisant en banane ?’’.

L’atelier regroupera les professionnels du secteur, les techniciens et les bailleurs de fonds.

‘’Le Sénégal a un potentiel important qu’il faut exploiter’’ en matière de production de banane’’, a-t-il souligné, relevant qu’une première lecture des difficultés rencontrées dans les périmètres visités , révèle la nécessité de remporter la ‘’première bataille’’ de la productivité.

Pour un potentiel de 60 tonnes à l’hectare, les rendements rencontrés d’une manière générale dans les bananeraies de la zone tournent autour de 20 tonnes à l’hectare. Soit le tiers, a-t-il dit.

‘’En utilisant notre génie créateur et en investissant davantage, (on pourra) multiplier les rendements au moins par trois’’, a-t-il noté. Il va falloir également, a-t-il dit, renforcer le dispositif post-récolte, pour réfléchir sur comment minimiser les risques liés aux pertes post-récoltes qui sont significatives et qui sont de l’ordre de 30%.

L’autre défi consistera à renforcer la dimension biologique, a poursuivi le ministre de l’Agriculture.

‘’Nous avons des besoins de 50.000 tonnes, nous arrivons à produire 30.000 tonnes. Nous avons un gap de 20.000 tonnes‘’, a-t-il noté, avant d’ajouter : ‘’d’ici 2018, si nous montons tout le dispositif, nous pouvons être sûrs que le Sénégal peut non seulement s’auto-suffire en banane, mais pourra exporter la banane vers les marchés preneurs’’.

Ce qui va, selon lui, renforcer les revenus des acteurs et assurer l’approvisionnement du Sénégal en banane. ‘’Tout est possible avec cette banane du Sénégal, il suffit que nous nous organisions mieux, nous investissions mieux pour changer la physionomie de la banane du Sénégal’’.

Michaël Diédhiou, secrétaire exécutif de l’Association des producteurs de banane de la vallée du fleuve Gambie (APROVQAG) a noté que l’objectif de cette structure qui a obtenu la certification de banane bio depuis 2015 est d’exporter 25% de sa production et d’écouler les 75% restants sur les marchés haut de gamme de Dakar.

La délégation ministérielle a visité la bananeraie de Sankagne 3 de 24 ha, celui de l’ONG Soleil international (25ha), ainsi que l’exploitation de Mamadou Kassé Tall, d’une centaine d’hectare, dont 10 de riz. Du maïs, du sorgho, du niébé et l’arboriculture y sont exploités.
APS



Abdoul Aziz Diop