Age des joueurs du Syli cadet: Pas de preuve pour incriminer les guinéens (Me Senghor)
Le Sénégal ne dispose d’aucun élément tangible pour incriminer la Guinée au sujet de l’âge de ses joueurs d’autant plus qu’ils ont fait les tests IRM (imagerie à résonance magnétique), a indiqué à l’APS, Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
‘’Nous n’avons aucun élément tangible, la participation à cette compétition des moins de 17 ans est précédée des tests IRM’’, a rappelé le président de la FSF interrogé sur les doutes soulevés par des supporters sénégalais après le match Sénégal-Guinée (0-1) de samedi dernier.
Toutefois, a poursuivi Me Senghor, ‘’on peut comprendre le doute de certains quand on voit la différence sur le plan physiologique’’ entre footballeurs sénégalais et guinéens au cours de cette rencontre aller du dernier tour éliminatoire de la CAN de la catégorie.
‘’Un footballeur africain âgé de 17 ans, on peut avoir une idée sur sa constitution physique’’, a-t-il dit relevant que malgré les efforts de la Confédération africaine de football (CAF), il y a encore des difficultés dans cette catégorie d’âge.
‘’C’est faire preuve d’hypocrisie que de ne pas demander des efforts encore plus soutenus allant dans le sens de mettre fin à la fraude sur l’âge et aux substitutions de joueurs’’, a dit Me Senghor informant que la CAF fait des efforts constants à ce niveau.
‘’Elle envoie régulièrement des médecins assister aux tests des joueurs des sélections des moins de 17 ans’’, a-t-il rappelé soulignant qu’apparemment ça ne suffit pas encore.
‘’Il ne sert à rien de gagner avec la triche parce que le risque, c’est que dans le moyen et long terme, ces joueurs vainqueurs des compétitions continentales et mondiales ne puissent pas progresser pour représenter dignement l’Afrique à la Coupe du monde senior’’, a-t-il laissé entendre.
‘’La lutte contre la fraude sur l’âge doit être renforcée au même titre que celles contre le dopage et les paris clandestins’’, a-t-il par ailleurs ajouté appelant à dénoncer le phénomène.
‘’On ne doit pas laisser le monopole des critiques sur ce fléau entre les mains des pays nord-africains’’, a-t-il indiqué soulignant qu’au sortir d’un match chez les moins de 17 ans, ‘’on ne doit pas avoir une once de doute sur les footballeurs alignés’’.
‘’Mais des pays pris séparément ne peuvent pas arriver à bout du fléau’’, a-t-il averti indiquant qu’au Sénégal, il a été institué les licences numérisées qui permettent une traçabilité de la carrière du footballeur sénégalais.
APS