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Sport

Affaire Pierre Lechantre: Et si Bocandé avait raison ?


Vendredi 11 Mai 2012

De son vivant, Jules François Bocandé avait été un ardent défenseur de l’expertise locale. Avec l’Affaire Pierre Lechantre qui a quitté les Lions, à la dernière minute, pour choisir Al Arabi, coïncidant justement avec la disparition de Bocandé, le débat Expertise locale-Sorciers blancs » est, à nouveau, remis au goût du jour.

Le contexte actuel de la disparition de Jules Bocandé, coïncidant avec l’affaire Pierre Lechantre, remet sur la table l’eternel débat « Expertise locale-Sorciers blancs ».
Suite à la démission d’Amara Traoré, la fédération avait fait table rase sur l’expertise locale, préférant consacrer le retour à la tanière des sorciers blancs. Un choix qui fait grincer, quelque part, des dents, non pas, par rapport à la crédibilité du profil du technicien, mais plutôt, sur la pertinence du choix de Lechantre qui réveillait l’éternel débat «Expertise locale-Sorciers blancs ».
Une question qui a toujours intéressé Jules Bocandé, de son vivant. En effet, l’ancien capitaine des Lions a, toujours, milité pour la promotion de l’expertise nationale, jugeant que rien ne pouvait justifier la supériorité des « sorciers blancs » sur l’expertise locale.
Une conviction qu’il a eu à défendre, becs et ongles.

La brouille avec Guy Stephan

En atteste, sa prise de position pour protester contre le choix de Guy Stephan, lorsqu’il avait en charge l’équipe nationale, en 2004.

‘’Si Guy (Stephan) était parti, après (la Can 2004 de Tunis), moi j’étais, à peu près, sûr qu’on n’allait pas avoir ce problème’’, avait dit Bocandé, juste au moment où le Sénégal avait été éliminé du Mondial 2006 par le Togo.

‘’Je l’ai dit, je l’ai chanté, je l’ai crié partout et c’est dommage que les gens ne m’avaient pas écouté. Guy ne pouvait pas nous amener à la coupe du monde. Je connaissais les qualités de ces garçons (joueurs de l’équipe nationale). Je savais qu’ils pouvaient faire la différence, à tout moment, je l’ai dit, tout le temps mais, Guy avait tué cette âme’’, grondait Boc, à l’époque, dénonçant la gestion de l’équipe nationale par l’actuel adjoint de Deschamps, à Marseille.

Une situation que Jules avait imputée aux responsables du foot local de l’époque.
« Ils avaient la possibilité de se séparer de Guy Stephan, ils ne l’ont pas fait, ils ont attendu. Je pense qu’il faut situer les responsabilités et sanctionner, parce que le problème, ce n’est pas les joueurs. On a toujours eu les mêmes joueurs qui ont des qualités et ont tout donné’’, fustigeait le défunt.
S’il y’a un joueur qui, justement, avait été marqué par cette brouille entre Bocandé et Stéphan, c’est bien El Hadj Diouf qui garde un coin dans sa mémoire les prises de positions courageuses de Bocandé, à l’époque.
« Il n’était pas d’accord avec le coach et il lui a dit : je ne veux pas être là et ne rien faire. Ça c’est mon équipe, c’est mon pays, c’est ma vie. Je ne veux pas être blâmé, demain. C’était un vrai patriote», a révélé Dioufy, dans les colonnes du journal l’Observateur.
Tout ceci revient à dire que Bocandé avait foi en l’expertise locale qui, selon lui, pouvait valoir des satisfactions à l’équipe nationale qu’il voulait voir remporter un premier titre continental.
D’ailleurs, c’est à la faveur de son intégration, au sein du staff technique des Lions, en 2001, comme adjoint de Bruno Metsu (un des rares sorciers blancs à emmener le Sénégal très loin dans une compétition), que le Sénégal a eu ses meilleurs résultats dans l’histoire de son football.
Aujourd’hui, avec la mort de Bocandé que moult techniciens (comme Roger Mendy) regrettaient la mise à l’écart, pour ne pas dire la marginalisation, le débat sur l’expertise locale est plus que jamais d’actualité. Et si Jules avait raison, quelque part. *

REWMI.COM





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