Nadine Gonçalves Da Silva, qui possède 50% de la société N&N, fondée pour impulser la carrière de l'attaquant brésilien, a affirmé devant un juge de l'Audience nationale de Madrid qu'elle n'a fait que signer les contrats que lui donnait son mari, en charge de la négociation du transfert de Neymar à Barcelone, selon des sources judiciaires.
C'est la même ligne de défense qu'avait utilisé le joueur, lors de sa convocation devant le même juge le 2 février dernier. Neymar, qui avait été entendu en qualité de mis en examen pour "corruption entre particuliers" et "escroquerie", s'était défendu en assurant qu'il ne faisait que signer les contrats que lui donnait son père sans en examiner les détails.
La justice cherche à déterminer si le véritable montant de l'opération a pu être dissimulé par le Barça et Santos, le club formateur de Neymar.
Le Barça avait chiffré le transfert de Neymar à 57,1 millions d'euros, dont 40 millions pour la famille du joueur et 17,1 millions pour Santos FC, précédent club du Brésilien.
Mais la justice espagnole, saisie par le fonds d'investissement brésilien DIS, plaignant dans cette affaire et qui détenait 40% des droits du joueur, a évalué le montant réel à au moins 83,3 millions d'euros.
DIS, qui a reçu 40% des 17,1 millions versés au Santos FC, s'estime doublement lésé. D'une part par un accord d'exclusivité conclu par Neymar et le Barça, ce qui a empêché d'autres clubs de surenchérir selon DIS, et d'autre part en raison de contrats annexes qui pourraient avoir servi à dissimuler le montant réel versé à Santos.
Après avoir entendu le président du FC Barcelone Josep Maria Bartomeu et son prédécesseur Sandro Rosell, le juge a décidé jeudi de convoquer l'ancien directeur sportif du club catalan Andoni Zubizarreta le 15 mars prochain.
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