Connectez-vous
Faits Divers

Affaire Me Moustapha Mbodji/El Hadji Ndiaye et Cie : Le réquisitoire du Parquet défavorable à l’avocat


Vendredi 24 Août 2012

El Hadji Ndiaye, son fils Abdoul Ndiaye et Ousmane Cissé, ex-directeur de 2Stv, ont comparu hier, à la barre pour coups et blessures volontaires et menaces de mort contre Me Moustapha Mbodji. Des accusations que le patron de la 2Stv et Cissé ont niées. «Moi, je ne l’ai pas touché. Il s’était empoigné avec Abdoul Ndiaye et, moi, je suis venu pour les séparer», s’est défendu Ous mane Cissé.
Abdoul Ndiaye, seul à reconnaître avoir giflé l’avocat, l’a réitéré, aussi bien à l’enquête préliminaire qu’à la barre.
Tout est parti du contrat signé entre la 2Stv et Luc Nicolaï pour la diffusion exclusive du gala de lutte que devait organiser le promoteur. Luc Nicolaï, en plus de signer avec la 2Stv, avait aussi permis à la Tfm de bénéficier des mêmes prérogatives sans le consentement du Dg de la 2Stv. «J’ai écrit à Luc Nicolaï pour lui rappeler les termes de notre contrat, mais il m’a dit qu’il était dans ses droits», a révélé M. Ndia ye qui ne s’en limite pas là. Il saisit le tribunal qui lui remet une or donnance le confortant dans ses droits. «Quand j’ai remis cette or donnance à la Tfm, Luc Nicolaï et les membres de cette télévision ont dit que j’ai corrompu le tribunal pour obtenir cette ordonnance», a expliqué M. Ndiaye.
Le Dg de la 2Stv décide alors d’éclairer l’opinion, en organisant un point de presse à la Rts. Sur le plateau, «j’ai commencé à lire le con trat et, Luc Nicolai a dit qu’il a été abrogé. Je lui ai fait savoir qu’il n’y a pas d’abrogation, il y a seulement des modifications sur le con-trat initial. C’est à ce moment que Me Mbodji m’a traité de «do mou kh… » Mon fils l’a giflé. J’ai voulu le frapper, mais je ne l’ai pas atteint», narre M. Ndiaye. Il précise qu’une plainte auprès du Pro cureur et une lettre au Bâtonnat sont restées sans suite. D’où sa surprise de recevoir une citation directe et un certificat mé dical.
Les prévenus soutiennent qu’il n’y avait pas de menaces de mort ni de contacts physiques.
Aboubacry Bâ et Pape Alé Niang, constants dans leurs déclarations, ont témoigné à décharge alors que Me Mbodji n’était ni présent ni représenté par un avocat.

LE PARQUET DECHARGE LES PREVENUS
Selon le Parquet, aucun élément du dossier ne permet d’établir les menaces de mort. Le Procureur es time que les blessures ne sont pas consécutives à la gifle donnée à l’avocat. N’ayant pas la possibilité d’établir la responsabilité pénale des prévenus, le Parquet demande de les relaxer du chef de menaces de mort, de relaxer aussi El Hadji Ndiaye et Ousmane Cissé du chef de coups et blessures volontaires et de ne retenir Abdoul Ndiaye, coupable de ce chef, en le condamnant à 6 mois de prison assortis de sursis.
Les avocats de la défense plaident la relaxe pure et simple. Selon eux, il n’y a pas de menaces de mort. Ils estiment aussi que le certificat médical présenté par leur confrère est un certificat de complaisance.
Pour Abdoul Ndiaye, les avocats ont plaidé l’excuse de provocation. Car, pour eux, aucun enfant n’aurait supporté de voir son père être traité de bâtard. Ils ont aussi sollicité pour lui une application bienveillante de la loi.
L’affaire est mise en délibéré au 15 novembre.
LEQUOTIDIEN.SN





Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre