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‘’Nous veillerons à ce que cela soit un procès historique et exemplaire. Il l’est déjà parce que c’est la première fois qu’un pays africain organise un procès qui va mettre en cause un ancien chef d’Etat étranger qui est présumé responsable d’un ensemble de faits qui se sont déroulés dans son pays’’, a notamment dit Me Kaba qui recevait Stephen Rapp, ambassadeur américain itinérant en charge des crimes de guerre.
En visite au Sénégal depuis lundi, le diplomate américain a rencontré le ministre sénégalais de la Justice, Me Sidiki Kaba, en compagnie de l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, Lewis Lukens. Ils ont évoqué la tenue et l’organisation du procès de l’ancien président tchadien, actuellement en détention préventive à Dakar pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le ministre de la Justice a estimé que la tenue du procès de l’ancien président tchadien relève de la responsabilité que l’Etat du Sénégal.
‘’Cette responsabilité de la justice sénégalaise doit être entière et totale. Elle doit être fondée sur le respect des droits de la défense et sur l’organisation d’un procès par des juridictions indépendantes et impartiales. C’est cela la position du gouvernement sénégalais’’, a insisté Me Kaba qui donnait un point de presse avec l’émissaire américain.
‘’S’il y a un procès équitable, ce sera une leçon pour le Sénégal mais ce sera aussi un espoir pour toutes les victimes qui se diront que si la justice n’est pas rendue dans leurs pays elle peut être rendue dans un autre pays africain’’, a expliqué le Garde des Sceaux.
Sidiki Kaba a par ailleurs appelé à briser les cycles de l’impunité en Afrique ‘’pour éviter les souffrances immenses qui sont causées aux victimes des différents conflits’’. »Lorsque l’impunité persiste dans un pays, cela peut conduire à une instabilité (…) S’il n’y pas de stabilité, il ne sera pas possible de construire la paix et de préserver les droits de tous et d’assurer les bien être général’’, a-t-il souligné.
Faisant remarquer qu’en Afrique l’impunité est l’une des causes principales, sinon la source majeure des conflits, Me Kaba a déclaré que les personnes qui sont impliquées dans la perpétration des crimes internationaux comme les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les génocides ou encore les actes de torture ou des disparitions forcées doivent comparaitre devant des juridictions impartiales.
Revenant sur le choix du Sénégal pour abriter les juridictions qui doivent juger l’ancien président tchadien, le ministre sénégalais de la Justice croit savoir que Hissène Habré n’aurait jamais eu un procès équitable dans son pays.
‘’Hissène Habré aurait dû être jugé au Tchad. C’est ça l’idéal parce c’est là-bas où il est accusé des crimes qu’on lui reproche. En 2008 un procès a eu lieu à huis clos et où il a été condamné à mort. Il ne peut pas avoir un procès juste et équitable dans son pays’’, selon M. Kaba.