Acte contre nature sur un mineur de 12 ans: Un maître coranique risque 10 ans de prison

Maître coranique dans une école franco-arabe à Keur Massar, M. Kébé a été attrait, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour viol, pédophilie et acte contre nature. Le prévenu a surpris, à trois reprises, le gamin de 12 ans dans un profond sommeil, avant d’enlever sa culotte et le pénétrer par derrière. Il connaîtra son sort le 10 décembre prochain.

Le maître coranique a été présenté, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour avoir entretenu, à trois reprises, des rapports sexuels avec un jeune garçon de 12 ans. Elève en classe de CE2 dans une école franco-arabe, à Keur Massar, le petit garçon a tenté de relater les faits qui se sont passés dans leur internat. A l’en croire, le prévenu l’a déculotté à trois reprises et l’a pénétré par derrière. «Il attendait la nuit au moment où tout le monde dormait pour venir abuser de moi. Parfois, après son acte, je voyais des taches qui avaient une couleur de mucus (sperme : ndlr)», confiera-t-il. A la question du maître des poursuites, l’enfant dira que le prévenu n’était pas son maître. Passant aux aveux, le prévenu a allégué avoir été marabouté. «Je crois que j’ai été atteint mystiquement par un individu à qui, je devais de l’argent. Il m’avait menacé, en cas de non-paiement, de me faire faire une chose que j’allais regretter toute ma vie. Depuis lors, chaque fois que je me couche la nuit, c’est comme si quelqu’un me disait de me lever, sans que je puisse résister», a-t-il répondu au juge.

«Lorsque ça lui arrive…»

Et de poursuivre, concernant l’enfant, qu’il lui a effectivement enlevé la culotte avant de le sodomiser. Dans son réquisitoire, le procureur de la République admettra les aveux du prévenu qui, cependant, selon lui, s’il était tranquille dans sa tête, n’aurait pas voyagé en Casamance aussitôt après les faits. Aussi, a-t-il requis une peine d’emprisonnement de 10 ans ferme. Lourde sanction, selon l’avocat de la défense qui soutiendra que dans les autres pays, ces gens sont considérés comme des personnes malades. «Ce qui est constant, c’est que le prévenu n’est pas normal dans son esprit», a-t-il précisé, plaidant une perte totale du contrôle et de la volonté, lorsque le prévenu est sous l’emprise de ces démons qui, sans le petit garçon, se serait rabattu sur des animaux domestiques. Reconnaissant la condamnation inévitable, la défense estime, tout de même, que le prévenu doit être suivi médicalement en prison. Le tribunal statuera sur son avenir ce 10 décembre.

REWMI.COM