Faits Divers

Accusé de viol suivi de grossesse par une femme marié: Le marabout dégage en touche...

Et parle de séance de voyance


Mardi 3 Novembre 2015

Les femmes, qui ne vivent que pour les marabouts, devront revoir leur copie, avec le cas de cette dame mariée qui a été violée et engrossée par le marabout qui devait lui faire des séances de voyance. L'affaire a fini au tribunal.


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Mariée, F. Mbengue traîne une grossesse dont l'auteur n'est pas son mari. Une grossesse qu'elle a contractée à la suite d'un viol dont elle impute la responsabilité à un marabout qu'elle avait rencontré pour une séance de voyance. Toutes choses qui font que Boubacar Sidy Bâ, alias Mouhamed Baldé, croupit en prison depuis le 29 janvier 2015, date de son placement sous mandat de dépôt, pour viol et charlatanisme. Revenant sur les faits, F. Mbengue soutient que tout a commencé le jour où elle a décidé de rendre visite Mouhamed Baldé, pour une séance de voyance.

Ce dernier, après qu’elle lui ait exposé les faits, aurait pris une feuille de papier sur laquelle il avait inscrit des écritures. La feuille en question avait été, selon elle, pliée et enroulée d’un morceau de tissu. Mouhamed Baldé lui a alors dit d’introduire le tout dans ses parties intimes. S’étant exécutée, F. Mbengue dit avoir perdu connaissance. L’occasion pour le marabout de satisfaire sa libido.

Une grossesse s’en est alors suivie.  
    
Mais face à de telles accusation, le prévenu a tout nié en bloc, affirmant qu’il avait l’habitude de formuler des prières pour la dame et qu’il ne l'a jamais violée. L’avocat de la partie civile qui indexe le prévenu, n'a pas manqué de dire que son acte pouvait même lui coûter son mariage. Il a ainsi plaidé pour sa rétention dans les liens de la prévention, expliquant que sa cliente a été inconsciente pendant 1 heure, ce qui a permis au sieur Baldé de passer à l’acte.
Il a alors réclamé la somme de 10 millions qu’il trouve insignifiants par rapport au préjudice subi. L’avocat a enfin prié pour que la belle-famille comprenne le malheur de sa cliente.

Le Procureur qui n’a pas été convaincu par le délit de viol suivi de grossesse, a par contre retenu le charlatanisme, en soutenant que le prévenu a reconnu qu’il faisait des décoctions pour certaines clientes.
Jugeant que Mouhamed Baldé a fait plusieurs mois en prison, il a requis son renvoi des fins de la poursuite pour le délit de viol et a requis une peine d’emprisonnement ferme de 3 mois pour le délit de charlatanisme.
Le conseil du prévenu estime que la partie civile ne leur a pas dit toute la vérité. Car cette dernière étant mère de 4 enfants, et «une personne expérimentée dans les rapports d’homme à femme». Pour lui, l’acte de pénétration pose problème, et le fait qu’elle se soit rendue au domicile du marabout ne prouve pas le viol.

Le conseil du mis en cause a ainsi nié le viol qui n’est pas constitué. Quant au délit de charlatanisme, l’avocat a indiqué que son client est bien un marabout. Ajoutant que «le charlatan est un marchand d’illusion». Il a plaidé pour sa relaxe pure et simple pour délits non constitués.
Le tribunal qui a ordonné une expertise médicale pour déterminer la paternité de l’enfant a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 4 novembre.

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Abdoul Aziz Diop