APRES LA FERMETURE DES FRONTIERES: LE PLAN DE RIPOSTE CONTRE LE VIRUS EBOLA MONTE D’UN CRAN
Après la fermeture de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes, le Sénégal a mis en place un plan de riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Lequel est monté d’un cran, a révélé, hier, le ministre de la Santé et de l’Action sociale et son homologue du Tourisme et des Transports aériens. Ils ont assuré que toutes les dispositions sont prises pour protéger la population de cette maladie.
Le Sénégal a fermé, à nouveau, ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec la République de Guinée. Les ministres de la Santé et de l’Action sociale, le Pr. Awa Marie Coll Seck, et du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, ont donné les raisons de cette nouvelle mesure. C’était hier, au cours d’un point de presse.
La principale raison de la fermeture des frontières est essentiellement liée à l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola en Guinée. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, a soutenu que cette fermeture est étendue aux frontières aériennes et maritimes.
« Nous avons aussi suspendu la desserte qui relie le Sénégal aux pays affectés par la maladie à virus Ebola », a-t-il souligné. Auparavant, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait savoir que le plan de riposte est monté d’un cran, parce que le gouvernement a mis tous les atouts de son côté pour que cette maladie n’entre pas dans son territoire.
Awa Marie Coll Seck a assuré que ledit plan est appuyé au plus haut niveau de l’Etat et est décentralisé dans tous les districts de santé. Il comprend deux actes majeurs : le renforcement de la surveillance épidémiologique aux frontières et la fermeture des frontières terrestres dans les régions sud.
Le Pr. Seck a soutenu qu’outre ces mesures, les équipements de protection du personnel de santé ont été renforcés. Ainsi, «ces derniers sont mis dans de bonnes conditions de travail pour faire face à toute éventualité». Elle a rappelé aussi qu’à ce jour, le Sénégal est à «zéro cas du virus Ebola».
Le directeur général de la Santé, Dr Papa Amadou Diack, en faisant la situation épidémiologique, a précisé que le Sénégal n’a enregistré que des cas suspects dont les résultats d’analyses sont avérés négatifs. «Ces cas suspects nous ont permis quand même de tester notre dispositif», a-t-il affirmé.
Quant au ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, il s’est félicité du plan de riposte du département de la Santé, soulignant que la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola concerne tous les secteurs, en particulier celui du tourisme.
«C’est pourquoi, depuis le début de l’épidémie, le ministère du Tourisme et des Transports aériens a suivi avec beaucoup de vigilance l’évolution de cette maladie», a-t- il indiqué.
Et à l’en croire, cette vigilance a permis de mettre en place un excellent dispositif de surveillance à l’aéroport de Dakar. Lequel a aidé à démontrer aux partenaires et acteurs du tourisme que la destination Sénégal reste sûre.
Ahdis salue la fermeture de la frontière terrestre avec La Guinée
L’Ong Action humaine pour le développement intégré du Sénégal (Ahdis) a salué la fermeture terrestre de la frontière avec la Guinée. Selon un communiqué parvenu à la rédaction, Ahdis a appris, avec un grand soulagement, que le Sénégal a décidé de fermer, à nouveau, ses frontières avec la République de Guinée, compte tenu de l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
« Nous apprenons également des services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique que cette mesure est étendue aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Léone et du Libéria », peut-ton lire dans le communiqué. Certes, cette décision est difficile, mais l’Ong la salue, parce qu’estimant qu’il fallait en arriver à de telles dispositions.
Elle justifie son satisfecit du fait que cette épidémie a été décrétée par l’Oms comme une urgence de santé publique de portée mondiale. Pis médecin sans frontières juge la transmission du virus hors de contrôle. En conséquence, Ahdis félicite le gouvernement et l’invite à veiller à l’application rigoureuse de cette mesure.
SENEPLUS