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On vous connaît à travers la téléréalité «Un café avec...». Peut-on savoir qui se cache derrière Ndèye Diallo ?
Je m'appelle Alimatou Ndoye. Je suis agent immobilier. J'ai la trentaine révolue. Je suis divorcée avec deux enfants. Ma fille aînée a 11 ans et mon garçon en a 8. Je suis Léboue. Je suis née à Niary Tally et j'ai grandi à Petit Mbao. J'ai étudié jusqu'en classe de 4e secondaire, avant d'arrêter.
Pourquoi ?
Je venais de perdre ma mère. Elle était tout pour moi et ne lésinait pas sur les moyens pour satisfaire mes moindres désirs. C'est grâce à elle que j'avais l'envie de me lever tous les matins et d'aller à l'école. Il faut dire qu'elle m'y exhortait beaucoup. Après sa mort, je me suis un peu laissée aller, quelque temps après, j'ai eu un boulot et j'ai préféré abandonner les bancs.
Etait-ce l'appât du gain ?
Non, pas du tout. C'est juste que j'ai toujours été une fille indépendante. Je voulais voler de mes propres ailes, étant donné que la personne qui m'entretenait le plus, à savoir ma mère, n'était plus de ce monde. Mon père et le reste de ma famille s'occupaient de moi, mais cela m'était difficile de toujours tendre la main pour pouvoir satisfaire mes besoins.
Vous aviez l'air très proche de votre mère... Comment avez-vous vécu cette perte ?
Ma mère a très tôt été arrachée à mon affection, je n'avais que 14 ans à l'époque. Sa disparition m'a beaucoup affectée et 18 ans après, j'en souffre toujours. Elle était une mère exemplaire, qui s'est battue corps et âme pour que ses enfants ne manquent de rien.
Vous étiez en pleine adolescence lorsque vous avez perdu votre mère. N'aviez-vous pas l’impression d'avoir perdu un repère, un guide vers le droit chemin ?
Heureusement pour moi que j'avais des sœurs et surtout un oncle qui m'ont beaucoup soutenue durant cette période sombre de ma vie. Grâce à eux, j'ai pu faire face aux aléas de la vie et cheminer dans la droiture. Jusqu'à présent, ils continuent de veiller sur moi.
Qu'avez-vous fait après les études ?
J'ai travaillé comme monitrice (collectivité éducative), pendant 3 ans. Par la suite, je me suis mariée. J'ai fait 9 ans de ménage, avant de divorcer. J'ai alors commencé à travailler dans une agence immobilière.
Qu'est-ce qui n'a pas marché dans votre ménage ? Etait-ce un mariage arrangé entre parents ?
Non, mon mari et moi n'étions pas des parents. Nous nous sommes mariés et avons divorcé au bout de 9 ans. C'est Dieu qui en a voulu ainsi. Nous ne nous entendions plus. Je ne veux pas trop m'avancer sur le reste, car cela relève de ma vie privée.
Après 9 ans, vous deviez vous connaître suffisamment pour supporter les humeurs de chacun...
Je suis parfaitement d'accord et Dieu sait que j'ai fait tout ce qu'il fallait pour préserver mon mariage. Aucune femme ne se marie pour souhaiter que cela se termine par un divorce. C'est pour vous dire que c'était juste mon destin, c'était écrit que je devais me marier et divorcer. Je ne peux pas vous dire concrètement ce qui a détruit mon mariage, mais une chose est sûre, c'est que nous ne pouvions plus être ensemble.
N'y avait-il pas la main d'une belle-mère ou d'un autre membre de la famille, comme dans la plupart des divorces au Sénégal ?
Non au contraire, ma belle-famille n'avait aucun problème. Ils m'ont toujours considérée comme leur fille et c'était vice-versa du côté de ma famille.
Après votre divorce, vous vous êtes retrouvée monoparentale avec deux enfants. Etait-ce difficile pour vous ?
Etre une femme divorcée et devoir élever deux enfants, c'est certain que ce n'est jamais facile. Toutefois, je n'ai rencontré aucune difficulté, car ma famille m'a énormément aidée. Comme je vous le disais tantôt, j'ai un oncle, le frère de ma mère, qui a toujours été là pour moi. Je peux même dire que j'ai le meilleur oncle au monde. Il m'assiste dans l'éducation de mes enfants.
Comment êtes-vous parvenue à avoir un rôle dans «Un café avec...» ?
C'était un pur hasard. Un dimanche, alors que j’allais rendre visite à ma grande sœur à Scat-Urbam (Dakar), j’ai trouvé Pape Doudou Diallo, le frère de Dj Boub's, sur place. Nous avons discuté de tout et de rien et je suis rentrée chez moi par la suite. Sans que je m'y attende, il m'a appelée au téléphone et m'a demandée si je ne voulais pas figurer dans la nouvelle téléréalité qui doit passer sur la TFm, «Un café avec...». Je me suis d'abord braquée, en lui rétorquant que ce n'était pas ma tasse de thé, que je n'ai jamais fait de comédie. Mais, il a insisté et, j'ai fini par, céder. Je suis alors allée au casting. Il y avait d'autres personnes, mais j’ai finalement été retenue pour jouer le rôle de Ndèye Diallo, la cousine de Boubacar Diallo.
Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas dans la téléréalité?
C'est clair que ce n'était pas facile. Le premier jour du tournage, je ne vous cache pas que j'étais complètement paniquée et je ne savais même pas où me mettre. J'ai été très impressionnée par les caméras, mais grâce à l'équipe de l'émission, j'ai pu me redresser et jouer mon rôle convenablement. Après deux tournages, j'ai commencé à m'y faire. Il faut aussi dire que Boubacar Diallo m'a beaucoup aidée, il m'a tout de suite mise à l'aise. Sa bonne humeur nous a facilités les choses.
Le rôle qu'on vous a attribué est celui d'une briseuse de ménage. Cela ne vous posait pas problème de l'interpréter ?
Au début, je ne sentais pas trop de rôle, car je conçois mal une telle chose. Une fille qui veut à tout prix rompre le mariage de son cousin, pour ensuite se marier avec celui-ci, ce n'est pas quelque chose que je ferais dans la réalité. Je ne suis jamais sortie avec un de mes cousins, à plus forte raison briser un couple. Toutefois, j'ai fini par me rendre à l'évidence. Ce n'était qu'un rôle et c'est Ndèye Diallo qui essaye de briser le ménage de son cousin et non Alimatou Ndoye.
Bakhayokho (Omar Traore, de son vrai nom) le Boy de la maison qui est épris de vous et à qui vous faites des misères dans la série, a récemment dit dans nos colonnes que si c'était dans la réalité, vous alliez tomber dans ses «filets». Partagez-vous son point de vue ?
Il raconte sa vie. C'est tout juste qu’il n'a pas eu affaire avec Alimatou Ndoye. Il ne connaît que Ndèye Diallo qui est un personnage fictif. Bakhayokho et moi, on ne se rencontre que lors des tournages. On joue un rôle et par la suite, on retrouve nos vies respectives. Je ne pense même pas qu'il puisse y avoir quelque chose entre nous. Et même si cela se transposait dans la réalité, Bakhayokho ne me ferait pas tomber. Il ne pourra jamais me séduire à plus forte raison me faire pâmer d'amour parce qu'il n'est pas mon genre d'homme.
Qu'est-ce qui vous dérange chez lui ?
Ce n'est pas que je le sous-estime. C'est un homme bon, mais je ne le regarde pas avec les yeux d'une femme. Bakhayokho n'est pas mon style d'homme. Pour le moment, je suis plus préoccupée par l'éducation de mes enfants.
A travers Ndèye Diallo, vous incarnez le rôle d'une femme qui ne s'intéresse jamais à l’homme qui l'aime, mais qui court plutôt derrière le mari d'autrui: C'est une réalité qui se voit de nos jours. En tant que femme, comment analysez-vous ce phénomène qui devient récurrent de nos jours ?
C'est une situation qui est très difficile à vivre. Aimer une personne qui ne se rend même pas compte de votre existence est, une chose extrêmement douloureuse. Et les femmes en arrivent à faire des choses inimaginables par amour. Moi, par exemple, dans «Un café avec...», j'ai tout fait pour m'attirer les faveurs de Boubacar, qui est mon cousin dans la téléréalité. J'ai eu recours aux marabouts, j'ai usé d'encens, de ceintures de perles. Je lui ai même lavé ses pieds quand il est rentré du travail. Tout cela pour rien ! C'est juste une téléréalité, mais imaginez donc, dans la réalité; ce que les femmes sont capables de faire par amour.
Seriez-vous capable de faire pareils sacrifices pour un homme dans la réalité ?
Non ? A mes yeux, aucun homme ne vaut pareils sacrifices et humiliation sur terre. Le maraboutage existe, mais je n'y crois pas. Pour rien au monde, je ne mettrai mon argent entre les mains d'un marabout afin de forcer un homme à m'aimer. Je ne m'abaisserai jamais à cela.
Quelles sont vos relations avec les autres acteurs de la téléréalité ?
On forme une famille. Nous sommes unis et soudés. Je suis celle qui fatigue le plus Boubacar, car je l'enquiquine beaucoup. C'est un frère.
Qu'est-ce qui a changé dans votre quotidien depuis que vous avez commencé à apparaitre à la télévision ?
La télévision a bouleversé ma vie. Par exemple, quand je me rendais au boulot, j'avais l’habitude de prendre le «car rapide», mais avec la célébrité, je ne peux plus me le permettre. Je suis obligée de me déplacer aujourd'hui en taxi. Avant votre arrivée, il y avait une grande affluence ici et les gens scandaient mon nom. Mais, je voudrais juste leur signaler que je ne suis pas une star. Je suis juste une comédienne.
Est-ce que les gens ne font pas parfois la confusion entre Ndèye Diallo et Alimatou Ndoye?
Bien sûr ! Il m'arrive de passer et que les gens m'interpellent en me disant ceci : «Tu ne crois qu'au maraboutage.» C'est très stressant, mais chacun avec sa façon de vivre la téléréalité. Quand certains vous comprennent, d'autres vivent à fond la téléréalité. Certains ne me connaissent qu'à travers cette téléréalité et ils me jugent selon le rôle que j'interprète sans pour autant prendre la peine de me connaître. Je n'ai pas le temps de me rendre chez les marabouts. Car mon emploi du temps est réparti entre mes enfants, mon boulot et les plateaux de tournage d'«Un café avec... ».
Comment vos enfants vivent-ils le fait de voir leur mère exposée au-devant de la scène ?
Ils le vivent naturellement et ils me comprennent, car j'en ai discuté au préalable avec eux. Heureusement qu'ils sont dans une école privée sinon, ils allaient beaucoup en souffrir. Ils sont souvent victimes de moqueries de leurs camarades, mais cela les laisse de marbre.
Ils ne vous font pas parfois des remarques ?
Non ! Ils prennent bien les choses et ils sont conscients que ce n'est juste qu'un rôle. Ma fille aînée qui est âgée de 11 ans m'envoie parfois des Sms pour me taquiner et elle m'appelle Ndèye Diallo. Ce sont mes complices et ils sont avec moi en permanence. Les week-ends, ils les passent avec leur père.
Vous avez dit tantôt que Bakhayokho n'est pas votre type d'homme. Peut-on savoir quel genre d'homme ferait flancher le cœur d'Alimatou ?
J'aimerai rencontrer un homme responsable et pieux. Je ne suis pas une femme matérialiste et s'il ne s'agissait que d'argent, je ne me serais jamais séparée de mon ex-mari.
Etes-vous la femme provocatrice et audacieuse que vous incarnez dans «Un café avec...»?
J'ai mes astuces pour bien retenir mon homme à la maison, car une femme doit avoir ses trucs et astuces pour bien gérer son ménage. J'adore les ceintures de pertes et j'en mets tous les jours, mais pas pour les exhiber. J'aime sentir bon et prendre soin de moi.
Depuis votre apparition à la télévision, les prétendants ne doivent pas manquer ?
Du tout ! Je n'ai pas d’homme dans ma vie actuellement.
Est-ce que le succès ne vous monte pas à la tête ?
Je ne pense même pas que j’ai du succès. Je suis restée la même car, je ne me considère pas comme une star.
Envisagez-vous de poursuivre une carrière à la télé ?
Oui. Après le succès que connaît «Un café avec... », j’ambitionne de poursuivre une carrière de comédienne.
Si vous connaissez le succès escompté, quitterez-vous votre métier de gérante d'agence immobilière pour la comédie ?
Certainement ! Car, je me rends compte que c'est un métier que j'aime bien et je m'en sors pas mal. Je me rends compte que j'ai du talent pour cela.
N'est-ce pas risqué, tout en sachant les galères que rencontrent les comédiens ?
Pour le moment, j'allie les deux, mais le jour où j'aurai une proposition qui en vaille la peine, je quitterai ce boulot
A combien s'élèvent vos cachets?
Je préfère ne pas parler argent
Je m'appelle Alimatou Ndoye. Je suis agent immobilier. J'ai la trentaine révolue. Je suis divorcée avec deux enfants. Ma fille aînée a 11 ans et mon garçon en a 8. Je suis Léboue. Je suis née à Niary Tally et j'ai grandi à Petit Mbao. J'ai étudié jusqu'en classe de 4e secondaire, avant d'arrêter.
Pourquoi ?
Je venais de perdre ma mère. Elle était tout pour moi et ne lésinait pas sur les moyens pour satisfaire mes moindres désirs. C'est grâce à elle que j'avais l'envie de me lever tous les matins et d'aller à l'école. Il faut dire qu'elle m'y exhortait beaucoup. Après sa mort, je me suis un peu laissée aller, quelque temps après, j'ai eu un boulot et j'ai préféré abandonner les bancs.
Etait-ce l'appât du gain ?
Non, pas du tout. C'est juste que j'ai toujours été une fille indépendante. Je voulais voler de mes propres ailes, étant donné que la personne qui m'entretenait le plus, à savoir ma mère, n'était plus de ce monde. Mon père et le reste de ma famille s'occupaient de moi, mais cela m'était difficile de toujours tendre la main pour pouvoir satisfaire mes besoins.
Vous aviez l'air très proche de votre mère... Comment avez-vous vécu cette perte ?
Ma mère a très tôt été arrachée à mon affection, je n'avais que 14 ans à l'époque. Sa disparition m'a beaucoup affectée et 18 ans après, j'en souffre toujours. Elle était une mère exemplaire, qui s'est battue corps et âme pour que ses enfants ne manquent de rien.
Vous étiez en pleine adolescence lorsque vous avez perdu votre mère. N'aviez-vous pas l’impression d'avoir perdu un repère, un guide vers le droit chemin ?
Heureusement pour moi que j'avais des sœurs et surtout un oncle qui m'ont beaucoup soutenue durant cette période sombre de ma vie. Grâce à eux, j'ai pu faire face aux aléas de la vie et cheminer dans la droiture. Jusqu'à présent, ils continuent de veiller sur moi.
Qu'avez-vous fait après les études ?
J'ai travaillé comme monitrice (collectivité éducative), pendant 3 ans. Par la suite, je me suis mariée. J'ai fait 9 ans de ménage, avant de divorcer. J'ai alors commencé à travailler dans une agence immobilière.
Qu'est-ce qui n'a pas marché dans votre ménage ? Etait-ce un mariage arrangé entre parents ?
Non, mon mari et moi n'étions pas des parents. Nous nous sommes mariés et avons divorcé au bout de 9 ans. C'est Dieu qui en a voulu ainsi. Nous ne nous entendions plus. Je ne veux pas trop m'avancer sur le reste, car cela relève de ma vie privée.
Après 9 ans, vous deviez vous connaître suffisamment pour supporter les humeurs de chacun...
Je suis parfaitement d'accord et Dieu sait que j'ai fait tout ce qu'il fallait pour préserver mon mariage. Aucune femme ne se marie pour souhaiter que cela se termine par un divorce. C'est pour vous dire que c'était juste mon destin, c'était écrit que je devais me marier et divorcer. Je ne peux pas vous dire concrètement ce qui a détruit mon mariage, mais une chose est sûre, c'est que nous ne pouvions plus être ensemble.
N'y avait-il pas la main d'une belle-mère ou d'un autre membre de la famille, comme dans la plupart des divorces au Sénégal ?
Non au contraire, ma belle-famille n'avait aucun problème. Ils m'ont toujours considérée comme leur fille et c'était vice-versa du côté de ma famille.
Après votre divorce, vous vous êtes retrouvée monoparentale avec deux enfants. Etait-ce difficile pour vous ?
Etre une femme divorcée et devoir élever deux enfants, c'est certain que ce n'est jamais facile. Toutefois, je n'ai rencontré aucune difficulté, car ma famille m'a énormément aidée. Comme je vous le disais tantôt, j'ai un oncle, le frère de ma mère, qui a toujours été là pour moi. Je peux même dire que j'ai le meilleur oncle au monde. Il m'assiste dans l'éducation de mes enfants.
Comment êtes-vous parvenue à avoir un rôle dans «Un café avec...» ?
C'était un pur hasard. Un dimanche, alors que j’allais rendre visite à ma grande sœur à Scat-Urbam (Dakar), j’ai trouvé Pape Doudou Diallo, le frère de Dj Boub's, sur place. Nous avons discuté de tout et de rien et je suis rentrée chez moi par la suite. Sans que je m'y attende, il m'a appelée au téléphone et m'a demandée si je ne voulais pas figurer dans la nouvelle téléréalité qui doit passer sur la TFm, «Un café avec...». Je me suis d'abord braquée, en lui rétorquant que ce n'était pas ma tasse de thé, que je n'ai jamais fait de comédie. Mais, il a insisté et, j'ai fini par, céder. Je suis alors allée au casting. Il y avait d'autres personnes, mais j’ai finalement été retenue pour jouer le rôle de Ndèye Diallo, la cousine de Boubacar Diallo.
Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas dans la téléréalité?
C'est clair que ce n'était pas facile. Le premier jour du tournage, je ne vous cache pas que j'étais complètement paniquée et je ne savais même pas où me mettre. J'ai été très impressionnée par les caméras, mais grâce à l'équipe de l'émission, j'ai pu me redresser et jouer mon rôle convenablement. Après deux tournages, j'ai commencé à m'y faire. Il faut aussi dire que Boubacar Diallo m'a beaucoup aidée, il m'a tout de suite mise à l'aise. Sa bonne humeur nous a facilités les choses.
Le rôle qu'on vous a attribué est celui d'une briseuse de ménage. Cela ne vous posait pas problème de l'interpréter ?
Au début, je ne sentais pas trop de rôle, car je conçois mal une telle chose. Une fille qui veut à tout prix rompre le mariage de son cousin, pour ensuite se marier avec celui-ci, ce n'est pas quelque chose que je ferais dans la réalité. Je ne suis jamais sortie avec un de mes cousins, à plus forte raison briser un couple. Toutefois, j'ai fini par me rendre à l'évidence. Ce n'était qu'un rôle et c'est Ndèye Diallo qui essaye de briser le ménage de son cousin et non Alimatou Ndoye.
Bakhayokho (Omar Traore, de son vrai nom) le Boy de la maison qui est épris de vous et à qui vous faites des misères dans la série, a récemment dit dans nos colonnes que si c'était dans la réalité, vous alliez tomber dans ses «filets». Partagez-vous son point de vue ?
Il raconte sa vie. C'est tout juste qu’il n'a pas eu affaire avec Alimatou Ndoye. Il ne connaît que Ndèye Diallo qui est un personnage fictif. Bakhayokho et moi, on ne se rencontre que lors des tournages. On joue un rôle et par la suite, on retrouve nos vies respectives. Je ne pense même pas qu'il puisse y avoir quelque chose entre nous. Et même si cela se transposait dans la réalité, Bakhayokho ne me ferait pas tomber. Il ne pourra jamais me séduire à plus forte raison me faire pâmer d'amour parce qu'il n'est pas mon genre d'homme.
Qu'est-ce qui vous dérange chez lui ?
Ce n'est pas que je le sous-estime. C'est un homme bon, mais je ne le regarde pas avec les yeux d'une femme. Bakhayokho n'est pas mon style d'homme. Pour le moment, je suis plus préoccupée par l'éducation de mes enfants.
A travers Ndèye Diallo, vous incarnez le rôle d'une femme qui ne s'intéresse jamais à l’homme qui l'aime, mais qui court plutôt derrière le mari d'autrui: C'est une réalité qui se voit de nos jours. En tant que femme, comment analysez-vous ce phénomène qui devient récurrent de nos jours ?
C'est une situation qui est très difficile à vivre. Aimer une personne qui ne se rend même pas compte de votre existence est, une chose extrêmement douloureuse. Et les femmes en arrivent à faire des choses inimaginables par amour. Moi, par exemple, dans «Un café avec...», j'ai tout fait pour m'attirer les faveurs de Boubacar, qui est mon cousin dans la téléréalité. J'ai eu recours aux marabouts, j'ai usé d'encens, de ceintures de perles. Je lui ai même lavé ses pieds quand il est rentré du travail. Tout cela pour rien ! C'est juste une téléréalité, mais imaginez donc, dans la réalité; ce que les femmes sont capables de faire par amour.
Seriez-vous capable de faire pareils sacrifices pour un homme dans la réalité ?
Non ? A mes yeux, aucun homme ne vaut pareils sacrifices et humiliation sur terre. Le maraboutage existe, mais je n'y crois pas. Pour rien au monde, je ne mettrai mon argent entre les mains d'un marabout afin de forcer un homme à m'aimer. Je ne m'abaisserai jamais à cela.
Quelles sont vos relations avec les autres acteurs de la téléréalité ?
On forme une famille. Nous sommes unis et soudés. Je suis celle qui fatigue le plus Boubacar, car je l'enquiquine beaucoup. C'est un frère.
Qu'est-ce qui a changé dans votre quotidien depuis que vous avez commencé à apparaitre à la télévision ?
La télévision a bouleversé ma vie. Par exemple, quand je me rendais au boulot, j'avais l’habitude de prendre le «car rapide», mais avec la célébrité, je ne peux plus me le permettre. Je suis obligée de me déplacer aujourd'hui en taxi. Avant votre arrivée, il y avait une grande affluence ici et les gens scandaient mon nom. Mais, je voudrais juste leur signaler que je ne suis pas une star. Je suis juste une comédienne.
Est-ce que les gens ne font pas parfois la confusion entre Ndèye Diallo et Alimatou Ndoye?
Bien sûr ! Il m'arrive de passer et que les gens m'interpellent en me disant ceci : «Tu ne crois qu'au maraboutage.» C'est très stressant, mais chacun avec sa façon de vivre la téléréalité. Quand certains vous comprennent, d'autres vivent à fond la téléréalité. Certains ne me connaissent qu'à travers cette téléréalité et ils me jugent selon le rôle que j'interprète sans pour autant prendre la peine de me connaître. Je n'ai pas le temps de me rendre chez les marabouts. Car mon emploi du temps est réparti entre mes enfants, mon boulot et les plateaux de tournage d'«Un café avec... ».
Comment vos enfants vivent-ils le fait de voir leur mère exposée au-devant de la scène ?
Ils le vivent naturellement et ils me comprennent, car j'en ai discuté au préalable avec eux. Heureusement qu'ils sont dans une école privée sinon, ils allaient beaucoup en souffrir. Ils sont souvent victimes de moqueries de leurs camarades, mais cela les laisse de marbre.
Ils ne vous font pas parfois des remarques ?
Non ! Ils prennent bien les choses et ils sont conscients que ce n'est juste qu'un rôle. Ma fille aînée qui est âgée de 11 ans m'envoie parfois des Sms pour me taquiner et elle m'appelle Ndèye Diallo. Ce sont mes complices et ils sont avec moi en permanence. Les week-ends, ils les passent avec leur père.
Vous avez dit tantôt que Bakhayokho n'est pas votre type d'homme. Peut-on savoir quel genre d'homme ferait flancher le cœur d'Alimatou ?
J'aimerai rencontrer un homme responsable et pieux. Je ne suis pas une femme matérialiste et s'il ne s'agissait que d'argent, je ne me serais jamais séparée de mon ex-mari.
Etes-vous la femme provocatrice et audacieuse que vous incarnez dans «Un café avec...»?
J'ai mes astuces pour bien retenir mon homme à la maison, car une femme doit avoir ses trucs et astuces pour bien gérer son ménage. J'adore les ceintures de pertes et j'en mets tous les jours, mais pas pour les exhiber. J'aime sentir bon et prendre soin de moi.
Depuis votre apparition à la télévision, les prétendants ne doivent pas manquer ?
Du tout ! Je n'ai pas d’homme dans ma vie actuellement.
Est-ce que le succès ne vous monte pas à la tête ?
Je ne pense même pas que j’ai du succès. Je suis restée la même car, je ne me considère pas comme une star.
Envisagez-vous de poursuivre une carrière à la télé ?
Oui. Après le succès que connaît «Un café avec... », j’ambitionne de poursuivre une carrière de comédienne.
Si vous connaissez le succès escompté, quitterez-vous votre métier de gérante d'agence immobilière pour la comédie ?
Certainement ! Car, je me rends compte que c'est un métier que j'aime bien et je m'en sors pas mal. Je me rends compte que j'ai du talent pour cela.
N'est-ce pas risqué, tout en sachant les galères que rencontrent les comédiens ?
Pour le moment, j'allie les deux, mais le jour où j'aurai une proposition qui en vaille la peine, je quitterai ce boulot
A combien s'élèvent vos cachets?
Je préfère ne pas parler argent