ACCUSE DE VIOL SUR UNE MINEURE DE 5 ANS: LAURENT CHRISTIAN RISQUE 7 ANNEES DE PRISON
Attrait devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des délits de viol, de pédophilie et d'attentat à la pudeur, le jeune menuisier Laurent Christian risque 7 ans de prison. Du moins si le tribunal suit le réquisitoire du parquet.
Accusé de viol sur une gamine de 5 ans par la dame Awa Diaw, le mis en cause, revenant sur les faits, a indiqué que ce jour-là, il était dans la chambre de son père qui était hyper malade et dont il s’occupait. D’après lui, c’est la fillette qui est venue la trouver pour me dire qu’elle a envie de pisser. «Et sans arrière pensée, je l’ai amenée aux toilettes. A son retour, je l’ai prise dans mes bras pour la bercer et c’est à ce moment que sa mère est rentrée dans la chambre, puis m’a accusé de viol», a-t-il raconté, alors même que lors de l’enquête de police, il avait concédé avoir fait des attouchements et caressé la fillette, sans cependant la pénétrer.
La maman de la victime, très nerveuse à la barre, a rapporté qu’étant une ménagère dans la maison où loge le sieur Laurent, la veille de la Tabaski, comme elle avait arrêté de travailler, car ayant mal au doigt, elle était chez le prévenu, en compagnie de sa fille afin d’informer de son état de santé. «C’est à cette occasion que j’ai fait l’erreur de délaisser ma fille dans une chambre pour aller dehors et revenir. Quelques minutes après, quand j’ai fait irruption dans la chambre, d’une façon très suspecte et délicate, Laurent tenait ma fille dans ses bras», a-t-elle affirmé.
Des propos qui ne coïncident pas du tout avec ce qu’elle avait tenus à l’enquête préliminaire où elle avait dit qu’en rentrant dans la chambre, elle avait trouvé sa fille débout face à Laurent». Et à la barre, la victime, âgée tout juste de 5 ans, n’a pipé mot lorsque le tribunal l’a interrogée. C’est ainsi que Babacar Niang, père de la petite A. N. s’est désisté.
Le Procureur a lui soutenu que «Laurent Christian se moque de l’intelligence du tribunal. Car les faits, en l’espèce, sont constants. Car il a même eu à implorer le pardon des parents de la victime». Aussi, qualifiant les faits de grave, le ministère public a souligné que la culpabilité du mis en cause est avérée, avant de demander une peine de répression de 7 ans pour le délit de viol et de 5 ans pour l’acte de pédophile.
La défense a trouvé anormale une telle plaidoirie, en notant que la partie civile a fourni différentes versions lors de ce procès. Selon elle, il n’y a rien qui prouve qu’il y a eu viol ou attouchement sur la petite fille. Dès lors, l’avocat de Laurent Christian a souligné qu’on ne peut pas requérir 5 à 7 ans d’emprisonnement contre son client, sans apporter les preuves concrètes des faits.
Pour la défense, s’il y avait eu viol, «la fille allait crier. Ce qui attirera forcément l’attention de sa maman». Aussi, l’avocat de dire que le jugement de la partie civile n’est pas vraiment fondé en preuves suffisantes. Et en sus de cela, il n’y a pas eu de connotation sexuelle, ce qui veut tout juste dire que Laurent est très loin d’être coupable des faits. La défense de demander dès lors la relaxe purement et simplement de Laurent Christian.
Finalement, le tribunal a décidé de fixer le délibéré de cette affaire au 13 octobre prochain.
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