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Dans la nuit du samedi à dimanche, à Mbour (91km de Dakar), cinq personnes dont un couple de nationalité mauritanienne, ont trouvé la mort et plusieurs personnes gravement blessées seraient dans un état critique. Au moment où nous mettons en ligne, l’on apprend que la route a fait encore deux victimes à Fatick.
Les jours se suivent et se ressemblent donc sur de nombreuses routes du pays. Chaque jour, des corps déchiquetés gisent dans une marre de sang, d’autres coincés dans les carcasses de cars, bus, voitures, sont extirpés avec beaucoup de difficultés sous le regard consterné des témoins, badauds, curieux, sapeurs pompiers, gendarmes. Jusqu’à quand tiendra cette consternation devant une banalisation de la mort qui semble s’installer, non sans perversité, dans les esprits ?
En décidant de montrer cette terrible photo à sa Une, IGFM a voulu provoquer cette conscience collective qui semble justement s’habituer à la récurrence de ces accidents meurtriers, en dépit du traumatisme du 26 septembre 2002. Un naufrage du bateau le Joola qui semble ne concerner aujourd’hui que les rescapés, parents, alliés et amis des 2000 naufragés. Ceci explique peut-être celà.
Ces corps sans vie ensevelis sous le bus Al Hazar ou «carou keur serigne bi» qui venait de Tambacounda (470 Km dans le Sud-Ouest) nous interpellent tous. En juin 2013, des statistiques publiées à l’occasion du lancement de la campagne nationale pour la limitation de la vitesse, faisaient état de 350 morts sur 4866 accidents routiers. Soit une moyenne de plus de 2 personnes tuées par jour sur les routes sénégalaises.
Face à ces drames qui soustraient des vies, voire des familles entières, l’heure est venue pour les autorités sénégalaises de prendre à bras le corps la question de la sécurité routière.
L’on apprend que le bilan de l’accident survenu dans la nuit du samedi au dimanche à Mbour pourrait s’alourdir, compte tenu de la gravité des blessés.
