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Les étudiants veulent en finir avec la mauvaise restauration et son lot de conséquences sanitaires. ‘’Si vous allez au service médical, les étudiants sont victimes de maux de ventre dus à une intoxication. La malbouffe met en mal notre santé’’, proteste Mouhamed Fall, un autre étudiant. Pour son camarade Moustapha Coly, ‘’donner du poisson pourri à des êtres humains, c’est simplement extraordinaire !’’.
A la pointe du coup de force contre la malbouffe se trouve l’Amicale des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines. Rejoints par les délégués des étudiants des autres facultés et écoles de l’UCAD, ils sont déterminés à contrôler les chambres froides des restaurants chaque mois. Ils veulent tout contrôler, même le service médical de la cité universitaire.
‘’La nourriture qui est servie ici n’est pas de bonne qualité. L’Amicale des étudiants de la Faculté des lettres s’est réunie pour se pencher sur cette question, afin qu’il y ait de l’amélioration. A notre grande surprise, on constate un refus catégorique de la part du personnel, qui argue que nous n’avons pas le droit d’accéder à la chambre froide ni à quoi que ce soit dans les locaux’’, rappelle Kamou Camara, membre de la commission sociale de ladite amicale.
Pour cet étudiant, qui s’y connaît en produits de la pêche, ’’la date d’arrivée du poisson congelé a été falsifiée. Le nom des espèces de poisson, qui figure sur l’affiche, est également fausse, car les carpes rouges n’existent pas en Afrique de l’Ouest’’. ‘’Je suis pêcheur, mais je ne connais même pas ce genre de poisson’’, insiste-t-il.
Le président de l’amicale, Bouly Gallissa, dénonce ’’un grand mensonge de la part des repreneurs (gérants de restaurant, NDLR), qui ne respectent pas leurs cahiers de charge’’. ’’Tout cela est terminé maintenant. Chaque mois, on va faire le contrôle des chambres froides et du service médical aussi’’, soutient-il.
Le président de l’amicale se veut catégorique et rappelle la ’’feuille de route’’ de son équipe. ‘’Nous l’avons dit dès notre élection. Cette année, l’amicale de la Faculté des lettres et sciences humaines met l’accent sur trois objectifs. Premièrement, l’hébergement doit être garanti et sécurisé ; deuxièmement, la restauration ; et troisièmement, la santé. Il n’est plus question pour nous d’accepter que les étudiants mangent mal ou se soignent mal’’, martèle M. Gallissa.
Au Restaurant central, le chef du service d’exploitation se défend de l’accusation du refus opposé aux étudiants pour un contrôle de la chambre froide. ‘’On ne s’est jamais opposé à la visite des chambres froides par l’Amicale de la Faculté des lettres et le collectif des délégués’’, explique Tidiane Sané.
Revenant sur la mise à sac du restaurant, jeudi, il explique : ‘’Premièrement, on a ouvert les conteneurs. Les étudiants sont sortis satisfaits, puis ils sont allés dans les magasins pour voir si la date des produits n’est pas expirée. Et d’un coup, ils ont investi les chambres froides et ont commencé à sortir le poisson pour dire qu’il est pourri.’’
‘’Nous n’allons pas l’accepter, car tous les produits qui entrent ici sont [analysés] par un certificat de salubrité, dès la réception, par Samba Faye, docteur vétérinaire et Thierno Sarr, son représentant, qui contrôlent tous les produits congelés ou pas’’, poursuit-il. ‘’Ce que les étudiants ont fait est anormal. On leur a montré les certificats de salubrité, mais ils ne voulaient rien entendre’’, déplore M. Sané.
(APS)