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L'aspect le plus spectaculaire est que certains jours fériés musulmans sont désormais reconnus. Les salariés pourront ne pas travailler (mais devront prendre un jour de vacances ou le récupérer). Les écoliers pourront, eux, être dispensés de cours.
Mais l'accord – qui a nécessité cinq ans de négociations – va bien au-delà. Il s'agit d'abord pour la municipalité d'affirmer que les musulmans et les alévis (une branche hétérodoxe de l'islam, elle aussi signataire) ont les mêmes droits que les autres citoyens, qu'ils soient protestants ou catholiques (avec qui un accord a été signé en 2005) ou juifs (accord conclu en 2007). Ils ont également les mêmes devoirs, comme le respect de certaines valeurs fondamentales – tolérance religieuse ou égalité entre hommes et femmes.
L'accord organise également l'enseignement de l'islam dans les écoles publiques. Le sujet est juridiquement complexe, car la Constitution prévoit que l'enseignement de la religion est délivré "en adéquation avec les principes des communautés religieuses". La communauté musulmane n'ayant pas un représentant unique, ces principes n'étaient pas édictés. Du coup, les Etats-régions tentent de trouver des solutions avec les représentants musulmans locaux.
La mairie d'Hambourg aimerait servir de modèle dans ce pays où les quatre millions de musulmans représentent 5 % de la population.
Lemonde.fr