Société

9 ANS APRES LE NAUFRAGE DU BATEAU LE JOOLA : Les familles des victimes exigent que la date du «26 Septembre» soit décrétée fériée


Mardi 20 Septembre 2011

ZIGUINCHOR : C’est en marge de leur congrès organisé, samedi dernier au Cedeps de Ziguinchor, que l’Association nationale des familles des victimes du Joola a émis le vœu de voir le 26 septembre décrété une date fériée. C'est ce qu'a clairement formulé Moussa Cissokho, président national de l’Association des familles des victimes du Joola. «Nous avons constaté qu'aux Etats-Unis, c’est comme si c’est toute l’Amérique qui est touchée par ce 11 septembre. Cette solidarité, nous voulons que cela soit de mise ici au Sénégal, parce qu’à chaque commémoration, on se rend compte que les Sénégalais vaquent à leurs occupations, c’est comme si nous avons oublié. Mais nous en tant que famille, on ne peut pas oublier, mais nous avons besoin de cette compassion, nous avons besoin de ce soutien, nous avons besoin de cette solidarité des Sénégalais par rapport à cet événement, parce que sur 365 jours nous n’avons que ce jour-là pour se rappeler pour prier


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. C’est extrêmement important, c’est pourquoi nous lançons cet appel au président de la République» dixit M. Cissokho.
Ainsi à une semaine de la commémoration de l’an 9 du naufrage du bateau « Le Joola », les familles des victimes exigent la présence physique du chef de l’Etat Me Wade pour venir prier à côté des familles tel qu’il a été promis en 2003. «Je pense qu’en 3 ans, le président de la République est venu ici deux fois, tout le reste c’est un ministre d’Etat en rapport avec les familles pour commémorer. Mais cette année, nous lançons un appel au président pour lui dire de venir commémorer avec les familles, parce que c’est important, parce qu’il n’y a jamais deux sans trois. Par rapport à la commémoration du 11 septembre aux Etats-Unis, nous avons vu toute l’Amérique réunie derrière leur président pour prier pour leurs morts». Il ajoute, «Il faut tirer le bateau 500m de la côte de Kafountine, vider le contenu, faire une tombe commune et l’ériger en monument où sera inscrit le nom de toutes les victimes et avoir sur le bateau un petit sanctuaire».
À souligner qu’en termes de revendication, il y a la question des bourses aux parents des victimes, la lancinante question de la promotion économique des familles, l’entretien des cimetières de Kabadio et Bassory. Signalons que pour cette année, la commémoration se fera dans la plus grande sobriété et que le calendrier retenu va démarrer à partir du 23 septembre avec les nettoiements des cimetières de Kantène par l’armée et les familles des victimes, une cérémonie de recueillement et de prières est prévue le 25 septembre au niveau des cimetières de Kantène et Kabadio et des veillées de prières dans des lieux de cultes (églises, mosquées…) et le 26 septembre, il est prévu des cérémonies de prières à Kantène et des dépôts de fleurs au port et aussi, il y aura la procession silencieuse qui va quitter la place Jean Paul 2 avec les Catholiques pour aller vers la stèle
 
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant) 

La Rédaction