Culture

4 ans après sa mort : Lucky Dube never die


Mardi 18 Octobre 2011

SENXIBAR – 18 octobre 2007-18 octobre 2011 ! Voilà quatre ans jour pour jour que disparaissait le reggaeman Luck Dube. Il a été lâchement abattu devant ses enfants au cours d’une tentative de vol de voiture. Le monde du reggae est plongé dans la consternation.


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Lucky Dube, de son vrai nom Lucky Philip Doo Bay, est né le 03 août 1964. Cette star internationale du reggae avait fini de convaincre la planète entière de ses réels talents de chanteur. Sa voix berçante ne laissait presque personne indifférente et distillait des mélodies rythmées et puissantes aux quatre coins du monde.

Il a été lauréat de plusieurs prix, avait enregistré au cours de sa carrière 21 albums dont l’incontournable « Prisoner » en 1989. Lucky Dube avait débuté dans l’art en chantant du «mbaqanga», musique zouloue traditionnelle. Cette forme de musique a d’ailleurs fortement influencé son reggae qui prend sa source dans son Afrique du Sud natale.

Il avait commencé à s’intéresser au reggae en 1985 afin de délivrer un message anti-apartheid. Son premier album « Rasta never die » avait d’ailleurs été censuré à la radio sud-africaine. Aujourd’hui, les messages sur les sites dédiés à l’artiste étaient empreints de colère et de tristesse, colère devant la brutalité de l’acte et tristesse devant la mort d’un grand artiste, emblème de la nouvelle génération.

Lucky Dube affirme croire en l'unicité de Dieu, ne pas fumer et ne pas toucher à l'alcool, tout en respectant les points de vue et la culture de chacun. Il dit : « Si être rasta, c'est d'avoir des dreadlocks, fumer de la ganja et se souler, alors je ne suis pas rasta. Je suis rasta, si être rasta c'est une conviction, une façon "saine" d'être. » Dans une de ses nombreuses interview, il dénonce en outre les religieux qui appellent à la violence durant les durs moments de l’apartheid.  

Assassiné à l’âge de 43 ans devant ses deux enfants, un garçon de 16 ans et une fille de 15 ans, Lucky Dube reste toujours gravé dans la mémoire des adeptes du reggae. Il vit et vivra toujours. Comme il le rappelait souvent : «Rasta never die !». Un rasta ne meurt jamais !




La Rédaction