Autres articles
La rencontre est présidée par Oumy Ndour, journaliste et documentaliste de formation. Elle avait à ses côtés Fama Diouf, photographe, chargée des relations publiques pour le Programme alimentaire mondiale (Pam) des Nations Unies et Khady Sarr Ndiaye, représentante du Comité national du World Hijab day. L’invitée d’honneur de cette manifestation est Mme Khadija Muhammad, Présidente de l’Association des femmes musulmanes des États-Unis. Oumy Ndour, membre du collectif Muslima, a soutenu que c’est avec ce genre de manifestions qu’elles peuvent changer le regard que les gens ont sur les femmes qui portent le voile ou la burqa. « Et c’est à nous-mêmes, femmes voilées, de faire en sorte que les choses changent, en montrant que nous pouvons être utiles à notre société, à notre pays. Et c’est pour ça que nous avons décidé de lancer ce salon, pour montrer aux femmes qu’il ne faut pas tout attendre des hommes ou de l’État », dit-elle. Le rôle du collectif, ajoute-t-elle, est de « remplir notre mission pour le développement et l’émergence économique de ce pays ». Le hijab tel que nous le portons est un style qui nous vient d’ailleurs. Il vient s’ajouter à ce que nous sommes, à notre identité africaine. Nous sommes musulmanes et nous sommes sénégalaises », soutient Oumy Ndour. Gnagna Lam, consultant/expert-comptable et membre du collectif Muslima, ajoute qu’avec ce salon, elles veulent lever les tabous, lutter contre la stigmatisation des femmes voilées, « parce que nous reconnaissons que dans certains domaines d’activités au Sénégal, c’est toujours un frein à l’avancé et même à l’entrée des femmes dans certaines activités. Énormément d’entreprises ne donnent pas la chance aux femmes voilées. Nous le disons, nous le réitérons. J’ai entendu des femmes dire dans un entretien d’embauche qu’elles ne seront sûrement pas rappelées à cause du voile. Le voile pouvait constituer un frein, c’est quelque chose de très dommage surtout dans notre pays, le Sénégal », déplore-t-elle.
LERAL
LERAL