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La capitale du Burkina Faso a échappé hier à un drame. Un attentat visant l’avion d’Ethiopian Airways reliant Ouagadougou à Addis-Abeba, en Ethiopie, a été déjoué de justesse. Un individu en possession d’objets suspects en partance pour Addis-Abeba a été arrêté dimanche matin par la police de l’aéroport de la capitale burkinabè.
L’individu, manifestement d’origine touareg, a été arrêté en détention d’un colis piégé. Bien que la police burkinabè n’ait rien voulu dévoiler à ce sujet, des personnes se trouvant sur la plateforme aéroportuaire burkinabè ont indiqué qu’il s’agissait d’une bombe que les services de déminage de la présidence de la République du Burkina ont fait sauter dans les sous-sols du parking de l’aéroport. Le chef d’Etat-major particulier du chef de l’Etat burkinabè, le général Gilbert Diendéré, le second homme le plus puissant du Burkina, s’est même rendu sur les lieux, pour se rendre compte de la gravité de la situation. M. Diendéré a déclaré à la presse que le suspect a été extrait de l’avion et mis en détention.
«On est en train d’interroger l’intéressé. On ne sait pas s’il a un lien avec le Nord Mali ou la sous-région, mais les enquêtes nous diront s’il y a un lien ou pas. Dans tous les cas, il était de notre devoir de prendre les mesures nécessaires pour éviter quoi que ce soit de plus grave.»
L’enquête préliminaire a révélé que l‘individu, qui n’a pas été présenté à la presse, devait prendre son vol en même temps que son colis. «Mais lorsque nous avons détecté le colis, nous avons fait débarquer le colis et le passager pour une enquête complémentaire», a dit le chef d’Etat-major particulier de la Présidence. Voulant manifestement éviter d’en ajouter à la panique et à la confusion, le militaire a déclaré que tout ce qui a été fait ne l’a été que dans le cadre d’une procédure de sécurité, car «rien ne prouve que l’individu ou ses produits étaient dangereux», passant sous silence que la bombe a été neutralisée dans les souterrains de l’aéroport.
Quoi qu’il en soit, cet incident a provoqué un retard de près de dix heures à l’avion de la compagnie éthiopienne qui n’a pu décoller, avec près de 200 passagers de diverses nationalités, que dans la soirée du dimanche.
Le Burkina qui s’est présenté comme un médiateur dans le conflit malien, ne s’attend certainement pas à ce que ses «amis jihadistes» maliens prennent son sol comme un terrain d’entraînement ou une aire d’extension de leur conflit au nord du Mali. Mais au-delà du Burkina, c’est tous les pays de la zone sahélienne, y compris le Sénégal, qui doivent prendre cet «incident», comme l’a qualifié le chef d’agence de la compagnie éthiopienne à Ouagadougou, comme un signal d’alarme. Et renforcer encore plus leurs mesures de sécurité.
mgueye@lequotidien.sn
L’individu, manifestement d’origine touareg, a été arrêté en détention d’un colis piégé. Bien que la police burkinabè n’ait rien voulu dévoiler à ce sujet, des personnes se trouvant sur la plateforme aéroportuaire burkinabè ont indiqué qu’il s’agissait d’une bombe que les services de déminage de la présidence de la République du Burkina ont fait sauter dans les sous-sols du parking de l’aéroport. Le chef d’Etat-major particulier du chef de l’Etat burkinabè, le général Gilbert Diendéré, le second homme le plus puissant du Burkina, s’est même rendu sur les lieux, pour se rendre compte de la gravité de la situation. M. Diendéré a déclaré à la presse que le suspect a été extrait de l’avion et mis en détention.
«On est en train d’interroger l’intéressé. On ne sait pas s’il a un lien avec le Nord Mali ou la sous-région, mais les enquêtes nous diront s’il y a un lien ou pas. Dans tous les cas, il était de notre devoir de prendre les mesures nécessaires pour éviter quoi que ce soit de plus grave.»
L’enquête préliminaire a révélé que l‘individu, qui n’a pas été présenté à la presse, devait prendre son vol en même temps que son colis. «Mais lorsque nous avons détecté le colis, nous avons fait débarquer le colis et le passager pour une enquête complémentaire», a dit le chef d’Etat-major particulier de la Présidence. Voulant manifestement éviter d’en ajouter à la panique et à la confusion, le militaire a déclaré que tout ce qui a été fait ne l’a été que dans le cadre d’une procédure de sécurité, car «rien ne prouve que l’individu ou ses produits étaient dangereux», passant sous silence que la bombe a été neutralisée dans les souterrains de l’aéroport.
Quoi qu’il en soit, cet incident a provoqué un retard de près de dix heures à l’avion de la compagnie éthiopienne qui n’a pu décoller, avec près de 200 passagers de diverses nationalités, que dans la soirée du dimanche.
Le Burkina qui s’est présenté comme un médiateur dans le conflit malien, ne s’attend certainement pas à ce que ses «amis jihadistes» maliens prennent son sol comme un terrain d’entraînement ou une aire d’extension de leur conflit au nord du Mali. Mais au-delà du Burkina, c’est tous les pays de la zone sahélienne, y compris le Sénégal, qui doivent prendre cet «incident», comme l’a qualifié le chef d’agence de la compagnie éthiopienne à Ouagadougou, comme un signal d’alarme. Et renforcer encore plus leurs mesures de sécurité.
mgueye@lequotidien.sn